Le monde fait ses adieux : voici comment se déroulent les funérailles du pape François
Par Christoph Sator
Rome - Après le décès du pape François (†88), les cardinaux se réunissent ce mardi matin au Vatican pour définir le déroulement des funérailles. Actuellement, le pontife décédé est encore exposé dans la chapelle de sa résidence, l'hôtellerie Santa Marta.
Le corps sera probablement transféré mercredi dans la basilique Saint-Pierre afin que les fidèles puissent faire leurs adieux au chef de l'Eglise catholique.
La date de l'inhumation est surtout évoquée pour samedi prochain. Des invités d'État du monde entier sont attendus. Le président américain Donald Trump (78 ans) a également annoncé sa venue.
François est décédé le lundi de Pâques dans sa résidence à l'âge de 88 ans, après une longue période de maladie grave. Dans l'histoire de l'Eglise catholique, seul un autre pape est devenu plus âgé.
Le Vatican a indiqué dans la soirée que la cause du décès était une attaque cérébrale. Au printemps, François avait été hospitalisé pendant 38 jours pour une pneumonie potentiellement mortelle.
Selon son souhait, l'Argentin d'origine ne sera pas enterré dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, mais dans la basilique Santa Maria Maggiore au centre de Rome.
Dans son testament publié dans la soirée, il a stipulé que seul son nom devait figurer sur sa tombe : Franciscus. La basilique Sainte-Marie abrite déjà les tombes de précédents papes. Toutefois, la précédente inhumation remonte à plus de 350 ans.
Des funérailles plus modestes que celles des papes précédents
De plus, François a réglé de son vivant que les cérémonies funéraires se dérouleraient dans un style plus modeste que celui de ses prédécesseurs, y compris les plus récents.
Dans la basilique Saint-Pierre, le pape décédé ne sera pas exposé sur un catafalque - une haute civière - mais dans un simple cercueil en bois. Autre nouveauté : la crosse papale, symbole de la souveraineté, ne sera plus placée à côté du cercueil.
Depuis l'annonce du décès, des lettres de condoléances ont été reçues de nombreux pays du monde, y compris d'États dans lesquels les catholiques sont en minorité.
Plus de 1,4 milliard de personnes dans le monde se réclament actuellement de la foi catholique. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier (69 ans, SPD ) a qualifié François de "signe lumineux d'espoir, d'avocat crédible de l'humanité et de chrétien convaincu".
Le conclave pour l'élection du successeur commencera début mai
Le cardinal munichois Reinhard Marx (71 ans) a déclaré dans l'émission "Heute journal" de la ZDF que François, par sa manière d'agir librement et courageusement, avait rendu visible pour beaucoup le cœur de la foi chrétienne.
Pour lui succéder, il faut désormais quelqu'un "capable de relier, de rassembler les gens - une personne qui soit aussi marquée spirituellement, qui vienne de l'Evangile, comme l'était le pape François".
L'ancien président de la conférence épiscopale allemande fait partie des trois cardinaux allemands qui participeront à l'élection du nouveau pape lors du conclave. Selon l'état actuel, il y a au total 135 cardinaux de moins de 80 ans du monde entier. Le collège électoral devrait se réunir début mai dans la chapelle Sixtine.
Les cardinaux du monde entier ont été convoqués à Rome par le doyen du collège cardinalice, Giovanni Battista Re, notamment pour préparer le conclave, comme l'a rapporté l'agence de presse Ansa.
Tous les cardinaux déjà arrivés à Rome participent à des réunions comme celle d'aujourd'hui, a rapporté le portail "Vatican News".